Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
Première phrase : "Paulette Lestafier n'étais pas si folle qu'on le disait"
Il est impossible de ne pas s'attacher à ces 4 personnages, farfelus mais tellement réels. On a envie de mettre son grain de sel dans l'histoire pour la faire avancer comme on en a envie ! Je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique, il paraît que c'est bien, mais j'ai toujours été déçue par les adaptations, on arrache toujours des morceaux de l'histoire.
Morceaux choisis :
« Clic clac. Plus personne ne bouge. Moment suspendu. Bonheur. »
«Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences...»
«L’Enfer, c’est quand tu peux plus voir les gens que t’aimes... Tout le reste ça compte pas...»
« Baisons, trinquons, allons nous promener, donnons nous la main, attrape-moi par le cou et laisse moi te courir si tu veux mais... NE tombons pas amoureux... S'il te plait. »
« - Tu crois que c'est comme tes mines de crayon ? Tu crois que ça s'use quand on s'en sert ?
- De quoi ?
- Les sentiments »
« Sourire à un interlocuteur qui vous embarrasse, on n’a pas encore trouvé mieux pour passer à autre chose. »
« C’est une hypothèse. L’histoire n’ira pas assez loin pour le confirmer. Et puis nos certitudes ne tiennent jamais debout. Un jour on voudrait mourir et le lendemain on réalise qu’il suffisait de descendre quelques marches pour trouver le commutateur et y voir un peu plus clair … Pourtant ces quatre-là s’apprêtaient à vivre ce qui allait rester, peut-être, comme les plus beaux jours de leurs vies. »
« Tiens, le pire quand on vieillit, ce n'est pas tant le corps qui fiche le camps, ce sont les remords. Comment ils reviennent vous hanter, vous torturer... le jour... la nuit... tout le temps. Il arrive un moment où tu ne sais plus si tu dois garder les yeux ouverts ou bien les fermer pour les chasser. Il arrive un moment où, Dieu sait que j'ai essayé pourtant, j'ai essayé de comprendre pourquoi ça n'avait pas collé, pourquoi tout était allé de travers, tout... tout »
« Si tu crois qu'on est sur cette Terre pour batifoler et cueillir des coquelicots, tu es bien naïve ma fille ! »
« Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever. »
"On est mal, là, on est mal...", avait-il pressenti et il s'était gouré. Jamais de leurs vies ils n'allèrent aussi bien au contraire.
Dit comme ça, c'est un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus : pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille.
Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré. »