Rechercher dans ce blog

dimanche 20 mars 2011

37,2° le matin, Philippe Djian



La vie, c'est pas un stand de foire avec tout un tas de lots bidons à décrocher et si t'es assez dingue pour te 
mettre à miser, tu t'aperçois vite que la roue s'arrête jamais de tourner. Et c'est là que tu commences à souffrir. Se fixer des buts dans la vie, c'est s'entortiller dans des chaînes." Oui, mais il y a Betty, belle comme le sont les filles qui portent des minijupes avec insouciance et qui espèrent toujours gagner le gros lot. Et lui, il aime Betty. Pour elle, il irait décrocher la lune. Et c'est là qu'ils commencent à souffrir. Car elle court après quelque chose qui n'existe pas. Et lui court derrière elle. Derrière un amour fou qu'il vit au jour le jour, jusqu'au jour où...


Première phrase : "ils avaient annoncé des orages pour la fin de la journée, mais le ciel restait bleu et le vent était tombé"


Génial ! J'ai adoré ! L'oralité omniprésente dans l'écriture nous plonge dans la tête des personnages ! La folie y est magnifiquement traitée, ainsi que la quête du bonheur parfait. Je l'ai lu il y a quelques années mais  je le relirais c'est sûr !

Morceaux choisis :
 « Moi la vie m’endormait. Elle c’était le contraire. Le mariage de l’eau et du feu, la combinaison idéale pour partir en fumée. »
« Ecoute-moi, j'ai ajouté, ça m'a jamais rien rapporté d'aller baiser à droite et à gauche, non, jamais rien. Je sais bien que tout le monde fait ça mais c'est jamais marrant de faire comme tout le monde. Enfin moi, ça m'emmerde. »
 « [...] j'avais appris qu'on pouvait pas vivre sous un ciel sans nuages et je m'en contentais la plupart du temps. J'aurais échangé ma place pour rien au monde. »
« J'ai enfilé mes doigts de magicien pour la déshabiller, je me suis embarqué dans une partie de mikado géant où chaque coup se jouait sur un souffle, j'en ai chié avec son pull, surtout pour lui passer la tête dans l'encolure, d'ailleurs elle a battu des cils à ce moment-là et j'ai senti la sueur perler à mon front, il s'en ai vraiment fallu d'un poil. »

Philippe Djian (lien vers la bio)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire