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dimanche 3 avril 2011

Les Fleurs bleues, Raymond Queneau

On connaît le célèbre apologue chinois : Tchouang-tseu rêve qu'il est un papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-tseu ? De même dans ce roman, est-ce le duc d'Auge qui rêve qu'il est Cidrolin ou Cidrolin qui rêve qu'il est le duc d'Auge ?

Première phrase : Le vingt-cinq septembre douze cent soixante-quatre, au petit jour, le duc d'Auge se pointa sur le sommet du donjon de son château pour y considérer, un tantinet soit peu, la situation histoire.

c'est absurde ! mais c'est fait pour l'être ! Cela dit, il faut le relire plusieurs fois pour saisir la subtilité des jeux de mots et références, c'est d'ailleurs comme ça qu'on apprend à apprécier ce livre qui semble inutile au premier abord

Morceaux choisis :

«La télé, c'est de l'actualité qui se congèle en histoire. Aussitôt fait, aussitôt dit.»
 «Les actualités d'aujourd'hui, c'est l'histoire de demain.»
« Le vingt-cinq septembre douze cent soixante-quatre, au petit jour, le duc d'Auge se pointa sur le sommet du donjon de son chateau pour y considérer, un tantinet soit peu, la situation histoire. Elle était plutôt floue. Des restes du passé traînaient encore ça et là, en vrac. Sur les bords du ru voisin, campaient deux Hunes; non loin d'eux un Gaulois, Eduen peut-être, trempait audacieusement ses pieds dans l'eau courante et fraîche. Sur l'horizon se dessinaient les silhouettes molles de Romains fatigués, de Sarrasins de Corinthe, de Francs anciens, d'Alains seuls. Quelques Normands buvaient du calva. »

Raymond Queneau (lien vers la biblio)

1 commentaire:

  1. je suis d'accord avec toi ! C'est pas toujours facile de comprendre les subtilités !
    Bonne continuation :p

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